Rats et souris : pourquoi les infestations explosent en hiver et que faire dès les premiers signes ?

Quand les températures chutent dans nos vallées et montagnes ariégeoises, un phénomène revient chaque année : Infestation de rats et souris en hiver dans les habitations, dépendances et locaux professionnels. L’hiver crée des conditions idéales pour ces rongeurs qui cherchent chaleur et nourriture. Comprendre ce qui provoque ces invasions permet d’agir plus vite et plus efficacement.

Pourquoi les infestations augmentent-elles en hiver ?

1. Le froid pousse les rongeurs à s’abriter

En Ariège, les hivers sont souvent rigoureux, surtout dans les zones de moyenne et haute montagne. Rats et souris cherchent alors des refuges chauffés, secs et sûrs :

• maisons et appartements,

• granges et bergeries,

• garages, caves, combles,

• locaux d’entreprises, restaurants, dépôts alimentaires.

Ces lieux leur offrent une température constante, loin du gel extérieur.

2. La raréfaction des ressources alimentaires

En hiver, les sources de nourritures naturelles diminuent fortement. Les rongeurs se tournent alors vers :

• les réserves alimentaires des habitants,

• les gamelles d’animaux domestiques,

• les déchets mal stockés,

• les graines dans les granges ou poulaillers.

Cette période est donc propice aux intrusions et à l’installation durable d’une colonie.

3. Une reproduction qui ne s’arrête jamais

Contrairement à une idée reçue, les rats et souris continuent de se reproduire en hiver s’ils trouvent un lieu confortable.
Une souris peut avoir 6 à 10 portées par an, un rat jusqu’à 6. Une simple intrusion peut donc rapidement devenir une véritable infestation.

Comment reconnaître les premiers signes d’infestation ?

Intervenir tôt évite des dégradations matérielles et limite les risques sanitaires. Voici les signaux à ne pas ignorer :

• Bruits dans les cloisons, plafonds ou greniers, surtout la nuit

• Crottes (petites et pointues pour les souris, plus grosses pour les rats)

• Marques de dents sur câbles, emballages, meubles

• Odeurs fortes d’urine

• Nids faits de papiers, tissus ou isolants

• Trous le long des murs ou derrière les appareils électroménagers

En Ariège, ces indices sont particulièrement fréquents dans les maisons anciennes, granges rénovées ou bâtiments agricoles.

Quels risques pour les habitants et les bâtiments ?

Les rongeurs représentent un danger réel :

1. Risques sanitaires

Ils peuvent transmettre des maladies (leptospirose, salmonellose…), contaminer la nourriture et souiller les surfaces de leur urine et de leurs excréments.

2. Risques matériels

Leur besoin de ronger en continu provoque :

• dégâts électriques (danger d’incendie),

• destruction d’isolants,

• détérioration des réserves alimentaires,

• affaiblissement de structures dans les bâtiments agricoles.

Que faire dès les premiers signes ?

1. Réagir immédiatement

Plus l’intervention est rapide, plus la situation est simple à résoudre. Attendre permet aux colonies de se développer et rend l’éradication plus complexe.

2. Supprimer les sources d’attirance

• Ranger les aliments dans des contenants hermétiques.

• Protéger les réserves de céréales ou graines dans les granges.

• Mettre les déchets dans des sacs fermés.

• Éviter de laisser de la nourriture extérieure aux animaux.

3. Boucher les accès

Les souris passent dans des ouvertures de 5 mm seulement !
Inspectez :

• bas de portes,

• passages de tuyaux,

• aérations,

• fissures ou joints défaillants.

4. Éviter les pièges amateurs inefficaces

Tapettes ou poisons vendus en grande surface sont souvent insuffisants, parfois dangereux pour les animaux domestiques, et peuvent rendre les rongeurs plus méfiants.

5. Faire appel à un professionnel

Les interventions professionnelles permettent :

• un diagnostic précis du type de rongeurs,

• une localisation exacte des zones de passage,

• la mise en place de traitements adaptés et sécurisés,

• la prévention de nouvelles invasions.

Dans une région rurale et montagneuse comme l’Ariège, les rongeurs trouvent de nombreux refuges naturels. Une expertise locale est donc essentielle pour un traitement réellement efficace et durable.